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Focus sur le sport adapté à la Fondation : entretien avec Hugo et Geoffrey

Tout le monde connaît très bien Geoffrey, qui pendant des années assurait seul les cours de sport à la Fondation. Depuis septembre 2024, l'équipe s'est agrandie avec l'arrivée d'un nouveau professeur : Hugo ! Il est fort possible que vous l'ayez déjà croisé lors de vos déplacements professionnels sur les différents sites de la Fondation.

Et quoi de mieux que l’arrivée de ce nouveau membre pour mettre en avant le sport adapté au sein de notre établissement ?

Focus sur le sport adapté à la Fondation : entretien avec Hugo et Geoffrey
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Interview croisée : Geoffrey et Hugo

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Geoffrey WAECHTER : Je m’appelle Geoffrey, j’ai 35 ans et je travaille à la Fondation depuis fin 2010, d'abord en tant que professeur en activité physique adapté et depuis septembre 2024, je suis coordinateur des activités physiques et sportives adaptées.

Hugo AUBRY : Je m’appelle Hugo, j’ai 22 ans et je travaille à la Fondation depuis septembre 2024 pour occuper le poste d’enseignant en activité physique adaptée.

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Au-delà des bienfaits physiques, les activités physiques et sportives jouent un rôle thérapeutique en favorisant le bien-être psychologique et social, notamment à travers des séances collectives qui encouragent l’intégration et la coopération.

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Pourquoi le poste de Hugo a-t-il été créé ?

Geoffrey WAECHTER : J'étais constamment dans l’urgence, les tâches s’accumulaient au point que je ne pouvais plus y répondre seul. Matthieu (responsable Anim'Action) m'accompagnait sur les rencontres sportives, mais je gérais seul les activités physiques adaptées. Mon rôle, initialement limité à l’enseignement, s’était élargi : président de l’ASCL (Association Sportives Culture et Loisirs), coordinateur, gestionnaire de projets, ... La préparation des séances, pourtant essentielle, devenait impossible. J'avais vraiment besoin d'une aide supplémentaire. Hugo a donc rejoint la Fondation. L’objectif du service est d’élargir encore davantage l’offre d’activités physiques, car les besoins sont considérables dans tous les établissements.

Hugo AUBRY : Mon poste a été créé à la mi-septembre en réponse à une demande croissante d’activités physiques au sein de la Fondation. Jusqu’à présent, Geoffrey était seul pour gérer ces besoins, mais il était évident qu’une seule personne ne pouvait suffire à couvrir l’ensemble des établissements. Il était donc nécessaire de renforcer l’équipe.

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En ce moment, on fait un travail sur la motricité fine avec les résidents de Marie Durand. On leur fait notamment travailler la précision des gestes de la main.

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Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le sport adapté et en quoi consiste votre rôle au quotidien ?

Hugo AUBRY : Le sport adapté est une version du sport classique avec une règlementation spécifique à chaque discipline et une classification des sportifs. Il s'adresse à des personnes avec des besoins spécifiques comme celles atteintes de maladies chroniques (cancer, diabète, obésité). Les activités physiques adaptées regroupent l'ensemble des pratiques physiques, sportives et éducatives thérapeutiques ou de loisirs qui s'ajustent aux besoins spécifiques de chaque individu.

Mon rôle au sein de la Fondation est de répondre aux besoins des établissements en matière d'activités physiques. Après discussion avec les équipes encadrantes, nous élaborons des programmes sur mesure pour les résidents en tenant compte de leurs capacités et objectifs, qu'il s'agisse d'améliorer la motricité, l'équilibre ou les compétences sociales.

Geoffrey WAECHTER :Je travaille dans l'enseignement et je coordonne les activités physiques, qu'il s'agisse des miennes, de celles d'Hugo, ou d’intervenants extérieurs. Pour compléter notre offre, on peut faire appel à des prestataires extérieurs spécialisés dans des activités spécifiques comme les sports subaquatiques. Par exemple, j'assure le lien entre les établissements et les prestataires, la transmission des informations aux équipes, ainsi que la gestion du matériel et des infrastructures sportives. Je réponds aussi aux demandes des familles, des équipes ou aux projets liés à l’activité physique. Et enfin je gère les plannings, les projets en cours, l’association sportive, les licences, et les certificats médicaux, tout en intervenant ponctuellement selon les besoins. Je suis également le référent sport de la Fondation auprès de nos autorités de tutelle.

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Nous adaptons les séances en collaboration avec les équipes pluridisciplinaires selon les besoins et contre-indications de chacun.

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Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce métier ?

Hugo AUBRY : Avant tout, comme c'est le cas dans de nombreuses professions du secteur du handicap, il est essentiel de faire preuve d'une grande patience. Travailler au contact de personnes ayant des besoins spécifiques implique de respecter leur rythme d'apprentissage et d'évolution.

L'écoute et l'observation jouent un rôle fondamental également. Il est primordial d'échanger régulièrement avec les résidents afin de comprendre ce qui leur plaît, ce qu'ils aiment faire et d'être attentif à leurs ressentis pendant les séances. Identifier rapidement un inconfort ou une difficulté permet d'ajuster instantanément le contenu de la séance et d'assurer un environnement où chacun se sent à l'aise.

Geoffrey WAECHTER : Il faut une certaine rigueur, une bonne organisation. On fait partie d’un service transverse donc on est pas en lien direct avec les établissements. Il faut que les informations circulent, surtout les bonnes informations. Avoir une sensibilité au handicap est nécessaire aussi.

Hugo AUBRY : Oui, elle est indispensable pour exercer ce métier. La formation aux différentes pathologies et types de handicaps permet d'adapter les activités de manière pertinente et personnalisée. Il est de notre responsabilité de proposer des solutions optimales en fonction des besoins spécifiques de chaque individu.

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Une approche trop brusque pourrait les amener à associer le sport à une expérience négative. La patience reste donc une qualité indispensable.

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Quelle est la formation que tu as suivie ?

Hugo AUBRY : Il existe plusieurs parcours possibles. Pour ma part, j’ai suivi une licence universitaire en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) sur trois ans, avec une spécialisation en APAS (Activités Physiques Adaptées et Santé). Cette formation nous prépare à accompagner des publics ayant des besoins spécifiques. Nous sommes formés à intervenir auprès de personnes en situation de handicap (mental, moteur, sensoriel, etc.), atteintes de diverses pathologies (cancer, diabète, obésité, etc.), mais également auprès d’autres populations spécifiques. Cela peut inclure des interventions en milieu carcéral, auprès de personnes en situation de handicap social, dans des quartiers défavorisés ou auprès de réfugiés.

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Chaque résident évolue à son propre rythme : certains progressent rapidement, d'autres plus lentement. Un accompagnement bienveillant est donc essentiel pour leur permettre de tirer pleinement profit des séances d'activités physiques et sportives.

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Quelles sont les principales différences entre enseigner à des personnes en situation de handicap et à des publics dits "valides" ?

Hugo AUBRY : Les personnes en situation de handicap nécessitent généralement plus de temps pour progresser dans les différentes activités par rapport aux personnes dites “ordinaires”. Leur rythme d’apprentissage est souvent plus lent, ce qui requiert un accompagnement approfondi et adapté. Il est essentiel d’adopter une approche claire et structurée, car certaines personnes peuvent rencontrer des difficultés de compréhension et/ou d’expression. Il est donc crucial de les accompagner avec patience, de les observer attentivement et de bien cerner leurs besoins afin d’y répondre de manière efficace. Pour les résidents non verbaux, la démonstration est une méthode particulièrement efficace : il s’agit de leur montrer les actions en les réalisant avec eux, tout en leur expliquant les objectifs visés. L’absence de parole ne signifie pas forcément un manque de compréhension, et certains résidents saisissent très bien les consignes verbales.

Geoffrey WAECHTER : En fonction des besoins spécifiques de chaque résident, nous échangeons en amont avec les éducateurs pour identifier la méthode la plus adaptée. Cela peut inclure l’utilisation de pictogrammes ou d’autres outils de communication visuelle.

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Il n’existe pas de solution unique applicable à tous. Chaque accompagnement doit être personnalisé selon le niveau de compréhension et les moyens d’expression du résident, en collaboration avec les équipes éducatives et thérapeutiques.

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Comment évaluez-vous les besoins et capacités spécifiques de chaque personne ? Travaillez-vous en collaboration avec d’autres professionnels, comme des kinésithérapeutes ou des psychologues ?

Hugo AUBRY : Les établissements viennent à nous avec des besoins spécifiques, comme l'amélioration de l'équilibre, car certains résidents sont sujets à de nombreuses chutes. D'autres nécessitent un travail sur la motricité fine, notamment la précision des gestes de la main, comme c'est le cas actuellement à Marie Durand.

Geoffrey WAECHTER : Nous collaborons étroitement avec les équipes éducatives et thérapeutiques des différents établissements, qui nous fournissent des informations précieuses. Notre intervention vient compléter leur travail et s'inscrit dans une démarche commune visant à améliorer la prise en charge des résidents. L’idée c’est toujours de mettre en place un cycle d’activité par rapport aux besoins de la personne.

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Il s'agit d'un véritable travail pluridisciplinaire : nous ne sommes pas isolés dans notre pratique, mais intégrés à une équipe dédiée au mieux-être global des résidents.

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Comment le sport adapté est-il perçu en Alsace ?

Hugo AUBRY : Le sport adapté est un domaine relativement récent, avec une quarantaine d'années d'existence seulement. Il reste donc encore jeune, bien qu'il soit désormais bien organisé et structuré. Depuis quelques années, on reconnaît de plus en plus l'intérêt des activités physiques pour tous types de handicaps et de maladies. Celles-ci jouent un rôle thérapeutique majeur, contribuant à l'amélioration de la qualité de vie des personnes concernées.

Il n'y a pas si longtemps, l'idée de faire pratiquer un sport à des personnes en situation de handicap était considérée comme utopique. Dans les années 80, proposer du sport à des personnes trisomiques ou autistes était perçu comme une idée farfelue, et les éducateurs sportifs qui s'y aventuraient étaient parfois pris pour des excentriques. De plus, le sport santé est de plus en plus reconnu, et les professionnels de santé commencent à en reconnaître les bienfaits. Il s'adresse à un public large, incluant les personnes en situation de handicap ainsi que celles atteintes de maladies chroniques. Désormais, il est possible d'obtenir une prescription médicale pour pratiquer une activité physique adaptée. Bien que le sport adapté ne soit pas encore très connu du grand public, sa popularité croît progressivement.

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Des événements marquants, comme les JO de Paris en 2024, ont contribué à mettre en lumière le sport à destination des personnes en situation de handicap. Ces initiatives favorisent la reconnaissance et le développement du sport adapté, et c’est bien.

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Qu’est-ce qui vous a motivé à vous spécialiser dans le sport adapté ?

Hugo AUBRY : Je n’ai ni famille ni amis proches en situation de handicap, mais j’ai toujours été particulièrement sensible au handicap mental. J’ai toujours apprécié interagir avec ces personnes. J’ai découvert cette licence lors d’un forum des métiers au lycée. Et comme j’adore le sport, qui est toute ma vie, je me suis lancé dans cette voie, et cela m’a beaucoup plu, notamment grâce aux stages effectués pendant ma formation. L’un d’eux, réalisé ici il y a deux ans, a renforcé ma motivation à travailler dans ce domaine.

Geoffrey WAECHTER : Ce qui m’a intéressé tout de suite c’est de pouvoir aider la personne par le sport, de la rendre plus autonome par le sport. Ça donnait du sens à ma vie professionnelle. Le sport c’est quelque chose qui m'a toujours plu, l’humain aussi, donc pouvoir allier les deux c’était la bonne formule.

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Et puis, il y a les émotions, les larmes de joie. Chez eux, tout est amplifié. Ils vivent chaque moment avec intensité, prenant les choses très à cœur. Alors, lorsqu'ils reçoivent une médaille, c'est un événement important pour eux. C'est pourquoi il n'est pas rare de voir des réactions spontanées, comme des cris de joie ou des effusions d'émotion.

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Quels sont les retours que les résidents vous ont fait sur les cours d'activités physiques et sportives adaptées ?

Hugo AUBRY : Nous avons des retours, oui, et nous les écoutons attentivement. À la fin de chaque séance, nous prenons toujours quelques minutes pour demander si tout s'est bien passé, ce qu'ils ont apprécié ou non. Ils ont tout à fait le droit de ne pas aimer certaines activités, et dans ce cas, nous cherchons des alternatives. Leur avis est essentiel : ils nous le partagent librement, et nous échangeons beaucoup avec eux. Cette communication est primordiale, car si on peut aligner leurs envies avec nos objectifs éducatifs et thérapeutiques c’est l’idéal.

Geoffrey WAECHTER : Il arrive aussi que certains résidents aient des problématiques spécifiques qui ne correspondent pas toujours aux activités qu'ils souhaiteraient pratiquer. Nous faisons alors de notre mieux pour nous en approcher et trouver des solutions, même si ce n'est pas toujours évident.

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Lorsque nous pouvons concilier leurs envies et les objectifs visés, c'est l'idéal. En somme, la communication avec eux est essentielle.

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Quelles sont les principales évolutions ou innovations que vous avez constatées dans le domaine du sport adapté ces dernières années ?

Hugo AUBRY : Oui, il y a eu de belles évolutions. Au début, cette activité se limitait à l’échelle d’un établissement. Lorsqu'un établissement avait la chance de disposer d'un éducateur sportif, celui-ci organisait les activités de manière autonome, avec les moyens dont il disposait. Aujourd’hui, le sport adapté est structuré au niveau national avec la création de fédérations. La Fédération Française du Sport Adapté (FFSA) encadre désormais de nombreuses disciplines telles que le football, le basketball ou encore le tir à l’arc. Des règlements adaptés encadrent les compétitions, mais ceux-ci ne sont malheureusement pas accessibles à tous. Certaines personnes en situation de handicap sévère ne peuvent pas les comprendre, les suivre ou les respecter, ce qui les éloignent du dispositif compétitif mais pas des activités sportives, de loisirs ou d'activités motrices. Plusieurs décrets ont été adoptés ces dernières années, imposant aux établissements de proposer des activités physiques au sein des institutions.

Geoffrey WAECHTER : Toutes les structures, telles que la Fondation, doivent désormais disposer d'un référent sport. J'occupe ce rôle et veille à la coordination des activités au sein de la Fondation.

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Pour eux le sport c’est quand même important, ils n’ont pas forcément les mêmes possibilités qu’une personne ordinaire. C’est un public qui s'investit quand ils aiment un sport. Ils vont y mettre du cœur.

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Quel a été le moment le plus marquant/rigolo de votre carrière à tous les deux dans le sport adapté ?

Hugo AUBRY : Bien sûr, il y a des moments vraiment sympas. Au quotidien, avec nos résidents, c’est souvent sans filtre (rires). Parfois, ils ont des répliques vraiment drôles, ou certains se chamaillent pendant une séance, mais ça dure à peine 10 secondes et c’est oublié aussitôt. Pour eux, le sport a un impact fort, ils le voient comme un jeu. C’est génial, car nous cherchons à rendre nos séances aussi ludiques que possible. Ils s’y investissent pleinement, ils adorent bouger et être en interaction avec les autres résidents. Le sport leur permet de s’exprimer autrement, et on a parfois des discussions farfelues, mais tellement enrichissantes.

Geoffrey WAECHTER : La surprise fait partie de notre quotidien en fait. Toutes les journées sont différentes, et des surprises, on en a régulièrement.

Hugo AUBRY : Chacun a ses mimiques. Par exemple en foot, on a un résident qui va plonger avant que la balle ne soit sur lui. Ce sont des gestes qui prêtent à rire dans une ambiance conviviale.

Geoffrey WAECHTER : Oui, ils s’identifient beaucoup au sports ordinaires à la télé et parfois on voit des réaction typiques de joueurs professionnels et c’est vraiment drôle parfois. Ou des résidents qui sont super contents de gagner une médaille. Par exemple Christian qui aime beaucoup parler et se mettre en avant et qui, au moment de recevoir sa médaille, en a profité pour faire un discours sur quelque chose qui n’était pas forcément le plus approprié (rires) mais qui était bien drôle.

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Le sport adapté, c’est une belle manière pour eux de montrer qui ils sont vraiment et de se sentir libres. Et ils en profitent pleinement.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans ce métier ?

Hugo AUBRY : Il est important d'explorer l'univers du handicap, de la santé et du sport pour voir si cela nous passionne. C’est un milieu exceptionnel, où l’on rencontre des personnes uniques, qu’elles aient un handicap mental, physique ou une maladie. Chacune a une histoire particulière, et découvrir ces parcours est véritablement enrichissant. Et on travaille avec des professionnels passionnés, et ce que j’ai pu remarquer c’est que tout le monde est sur la même longueur d’ondes et nous partageons tous les mêmes valeurs.
On apprend énormément sur nous-mêmes. À chaque séance, on donne, on transmet des savoirs, et ce que l’on reçoit en retour est bien plus précieux. Cela nous permet de mieux comprendre nos réactions et d’affiner notre sensibilité.
La curiosité est essentielle pour explorer toutes les facettes de cet univers, car il offre de belles opportunités.

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Travailler avec ces personnes exceptionnelles est un véritable privilège. De nombreux résidents se révèlent à travers le sport, et être témoin de leur évolution est une expérience incroyable.

Merci à Hugo et Geoffrey d'avoir répondu à nos questions !

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